Absente depuis plus de 5 ans dans l’univers de la musique chrétienne en Côte d'Ivoire , Mariacane a accordé une interview exclusive à showbizchretien.net. Elle nous donne les raisons de son absence, son point de vue sur la nouvelle tendance de la musique chrétienne, aussi nous révèle elle son projet immédiat qui va marquer un tournant majeur dans sa carrière . Suivons cette interview réalisée par Jean Gui KOUAKOU
MARIACANE fait partie des chantres qui ont contribué à l’émergence de la musique chrétienne en Côte d’Ivoire. Toutefois, qui est MARIACANE pour une frange des mélomanes qui ne te connaissent pas encore ?
Mariacane est un chantre chrétien catholique. Cela fait quelques années que je me suis engagée dans le ministère, voire 15 ans. C’est vrai que nous sommes en marche, nous n’avons pas encore fini et nous essayons d’aller en eau profonde. Nous sommes seulement sur le chemin, et peut-être que certains ne nous connaissent pas mais ça sera l’occasion à des moments de célébration de nous présenter. Nous avons du travail et je suis sûr que dans le programme nous pourrons essayer de toucher toute la frange de la population ivoirienne et même mondiale pourquoi pas.
MARIACANE à l’état civil ?
Je suis GNAORE NAPO Anne-Marie.
D’où vient MARIACANE ?
Je viens de la région de Gagnoa mais Mariacane n’est pas seulement bété, je suis bété de père et ghanéenne de mère.
MARIACANNE, un nom d’emprunt ou nom d’artiste ?
C’est un nom d’artiste. Je ne l’ai pas emprunté mais c’est vrai que ça provient quand même de loin, car c’est depuis l’enfance que ma mère, que j’embrouillais un peu quand je chantais souvent à la maison, a commencé à m’appeler Mariacane. C’était un peu une déformation de Maria Carey, elle voulait dire « Maria Carey, tu nous embrouilles ici » et elle a dit Mariacane et depuis lors c’est resté. Depuis que je suis petite on m’appelle ainsi. Quand j’ai commencé la carrière je me suis dit pourquoi pas avec le nom que j’utilisais pour embrouiller ma mère et Mariacane est resté pour le nom d’artiste.
Nous disons tantôt que Mariacane est bien connue dans le milieu des chantres ivoiriens, mais votre dernier album date de 2017. C’est cinq années d’absence et de silence dans ton ministère, peux-tu nous en donner les raisons ?
Cinq années d’absence peut-être sur ce que j’appelle les plateformes qui nous permettent de nous faire entendre mais le ministère continuait puisque le ministère c’est d’abord à la source, à la base dans sa famille chrétienne donc je continuais dans la famille chrétienne mais peut-être que sur l’échiquier du showbiz je m’étais un peu retirée pour des raisons de famille. Mariacane a fait un enfant donc il fallait se retirer pour voir bébé grandir avant de se relancer c’est un peu la raison.
Profitons de ce moment pour faire un bilan de votre carrière de chantre depuis vos débuts jusqu’en ce moment de silence.
Concernant la carrière je dirais que c’est un bilan assez positif car aujourd’hui je puis me rendre compte que cela m’a changée, m’a apportée un plus. C’est d’abord peut- être à mon niveau mais j’ai aussi le témoignage des uns et des autres, de tous nos mélomanes qui écoutent, qui sont nos fans dans l’église comme à l’extérieur et qui nous expriment que le travail que nous avons fait, les a transformés ou les a touchés. Donc je puis dire par cela que nous avons quand même un bilan positif. Un bilan qui nous demande encore d’aller en eau profonde, parce qu’on ne s’arrête pas à cela mais on se dit que si les gens ont été touchés c’est que nous avons quelque chose en nous que nous pourrons apporter pour la propagande de l’évangile.
Combien d’albums à votre actif et lequel de ses albums et le cantique qui vous a révélée au public ?
Concernant les albums j’en ai 3 et un maxi single. Le titre qui m’a le plus révélée, je ne saurais le dire parce que mon tout 1er album m’a quand même révélée parce que quand je suis allée en tournée au Togo, je me suis rendu compte que là-bas, sur ce 1er album il y avait un titre, c’était une interprétation de « Super Sonic » que j’avais changée, transformée avec des paroles chrétiennes, qui avait plus donné et c’est à partir de ce cantique que les gens me reconnaissaient la bas. Et puis bon ici en Côte d’Ivoire, je dirais par exemple que c’est le 2ème album, avec le titre, interprété aussi « ne t’inquiète de rien » que les gens ont beaucoup retenu. Mais il y a quand même « par la grâce de Dieu je vaincrai ». Ce sont des titres qui m’ont quand même révélée, mais j’avoue que je m’étonne chaque fois, en écoutant des témoignages. Je m’étonne de me rendre compte que chacun en a eu pour son compte sur les albums ; par exemple il y a des titres qui sont sur mon 2ème album, un titre qui est intitulé ?grâce divine?, pour lequel les gens me demandaient « est- ce que c’est toi qui a écrit les paroles ? », « est-ce que c’est toi qui a composé ce chant ? », parce qu’ils trouvaient cela tellement merveilleux. Je leur ai donc répondu que ce n’est pas moi mais plutôt le Saint Eprit en moi pourquoi pas. Je ne peux pas me prévaloir de ce talent parce que c’est Dieu qui le donne et je crois que quand il veut nous inspirer de quelque chose, il le fait tellement bien que ça touche des personnes vraiment concernés par la chose ou par le thème sur lequel nous nous sommes orientés dans le chant. Je bénis Dieu car je pourrais dire que plus de deux chants m’ont révélée au public.
Vous êtes plus dans l’adoration ou plutôt dans la louange ?
Je crois que nous faisons les deux, louange et adoration. Bien vrai que nos cantiques ne sont pas très enlevés parfois nous avons des chants beaucoup plus doux. Mais ce qui est doux n’est pas forcement adoration, ce n’est pas parce que nous avons utilisé un rythme qui est beaucoup plus calme que nous pouvons dire que c’est une adoration. L’adoration est dans un domaine beaucoup plus élevé nous allons plus en profondeur devant la face de Dieu et la louange c’est les bienfaits de Dieu alors je pense que nous travaillons dans les deux. D’ailleurs pour ma part, on ne peut pas être chantre et ne pas pouvoir faire les deux, la louange nous propulse dans la présence de Dieu qui nous amène à l’adoration donc je crois que nous faisons les deux. Mais peut-être que le style de Mariacane comme le commun le suggère quand il est question d’adoration, qui pense que les chants beaucoup plus doux ou beaucoup plus lent dans le rythme sont des adorations, ils ont découvert que Mariacane, c’est pas tellement chaud mais c’est plus calme, plus doux, c’est peut- être cela sinon nous faisons les deux, la louange et l’adoration.
Vous êtes régulièrement aperçue dans les assemblés de prière au Sanctuaire Marial National d’Abidjan, prenant même une part active dans l’organisation. Avez- vous une dévotion particulière pour la vierge marie ?
Je m’émerveille devant cette Mère c’est une grâce que la Vierge nous ait été donnée par le Christ au pied de la croix comme Mère. J’ai vraiment cette dévotion particulière, j’ai découvert véritablement les bienfaits, je dirais , d’être dans les bonnes grâces de la Vierge Marie et cela depuis quelques années. Cela m’a peut-être valu de travailler effectivement au Sanctuaire Marial d’Abidjan avec toute la communauté des marianistes en particulier le Père Eugène ADINGRA, Recteur du Sanctuaire Marial. Cela été vraiment une grâce et aussi une occasion pour moi de grandir dans cette spiritualité où j’ai beaucoup appris. Je crois que le Seigneur m’a permis d’y aller pour comprendre quelle serait ma mission aujourd’hui et cela m’a permis de ressortir quelque chose qui serait peut-être typique à Mariacane. J’ai compris l’élan dans lequel je devais me lancer par rapport à cette mission de la propagande de l’évangile. Donc c’est vrai, on me verra au sanctuaire, on m’a vu, comme vous pourrez le constater, je suis dans les vidéos sur les 14 aout où nous célébrons la veille de l’Assomption de la vierge Marie et cela c’est vraiment un bonheur d’y être.
Cette dévotion à influencer vos compositions ou influencera vos compositions prochaines ?
Cela a déjà influencé puisque bien avant de travailler ou de côtoyer la Communauté des marianistes à travers le Sanctuaire Marial et le travail avec le Père Recteur, j’étais déjà influencée en tant que catholique mais j’avais quand même cette particularité de me tourner beaucoup plus vers la Vierge Marie et cela m’a influencé. D’ailleurs j’ai un de mes albums, le maxi single qui est vraiment typique honneur à la Vierge Marie. Donc, je dirai que oui, je suis influencée.
Après cinq ans d’absence, comment comptez-vous rebondir dans un environnement de musique chrétienne dominé par une nouvelle génération de chantre qui se démarque quelque peu des chantiers battus ?
Oui c’est vrai mais je pense que, tant qu’on n’a pas fini sa mission, on est quand même toujours dans l’élan parce que ce n’est pas nous qui décidons, ce ne sont pas les tendances culturelles musicales qui nous conduisent mais c’est la profondeur de la mission qui se traduit à travers la musique véhiculée qui nous conduit. Donc je veux dire que je n’ai pas fini ma mission, Dieu m’envoie en mission et pour toute ma vie je suis appelée à louer et à adorer, j’y travaille.
C’est vrai que cela m’amène à travailler sur des tendances aujourd’hui pour davantage toucher un public mais cela ne peut pas détruire ou bloquer un élan celui qui est le mien qui est de m’y ajoutée. Je dirai que c’est d’ailleurs un plus que cette nouvelle génération arrive avec cette nouvelle tendance parce que toute génération vient avec sa façon de faire . Mais nous avons encore quand même les doyens qui sont là, nos parents qui sont là et qui espèrent toujours écouter la musique. Il faut aussi apprendre à travers nos chansons, nous qui sommes, non pas à la vieille école, mais de l’école d’avant à faire connaitre aux jeunes qui viennent que nous avons aussi ce style-là qui est a donné. Je crois que c’est dans cette cohésion des choses que nous grandissons ensemble vers le Seigneur et dans une ambiance beaucoup plus sereine et fraternelle. Considérer toutes les générations dans ce qu’on fait. D’ailleurs la musique que nous faisons, je crois qu’à notre niveau on a toujours pensé à cela c’est pourquoi quand nous entrons en studio pour travailler, nous avons beaucoup plus de temps à prendre pour voir comment est-ce que notre message peut-être véhiculé avec beaucoup plus d’entrain dans toutes les générations pour que cela trouve écho. Je crois que la nouvelle génération c’est bien. Cela doit nous permettre de savoir que la jeunesse nous donne de nous orienter ailleurs et nous travaillerons dans ce sens aussi pourquoi pas.
Dansnosinvestigationsnoussavons que vous préparez un évènement, lequel ?
Cet évènement est lié effectivement au lancement du ministère, ce ministère que nous avons peut-être engagé autrement mais aujourd’hui après le retrait on a eu le temps de se former, de se rendre compte que désormais il faut que nous relancions les choses autrement donc on reprend les reines à travers un ministère, un espace pour dire que nous sommes maintenant peut-être orientés typiquement. Avant nous travaillons avec les différentes communautés, nous étions sollicités, nous étions encore à l’école mais aujourd’hui nous sommes en train de dégager cet espace pour dire que nous voulons désormais démontrer ce que nous savons faire. Et tout ce que nous avons appris va donner forme maintenant et cette forme c’est à travers un ministère que nous allons lancer. Cet évènement c’est un espace en fait qui est dénommé ?cris de joie? et c’est un temps de célébration, nous allons venir véritablement louer le Seigneur à travers le chant, la louange, l’adoration, que les gens viennent y trouver leurs comptes; la présence de Dieu à travers laquelle nous recevons de Dieu et nous sommes bénis pour que armés, nous puissions aller à l’extérieur dans ce monde terrible qui nous attend pour combattre car nous sommes victorieux par celui qui nous fortifie.
Alors bon vent au ministère et à quand le lancement ?
C’est pour bientôt mais je ne saurais préciser pour la date.
Nous sommes à la fin de notre entretien, alors quels sont vos projets à moyen terme et à long terme et est ce qu’on peut s’attendre à un concert dans les quelques mois à venir ?
Un concert peut-être ! Je dirais venez à ?cris de joie ?parce qu’un temps de célébration n’est pas loin d’un concert, c’est pratiquement la même chose mais c’est peut-être qu' on ouvre plus dans un champ de mission et du coup, cela restreint un peu les choses. Pour un concert peut-être qu’on va maintenant adjoindre tout ce qui est autre média du monde pour essayer d’aller un peu plus en profondeur mais je dirais que c’est quand même des concerts, des espaces que nous allons tenir quatre fois dans l’année. Je veux dire que cela nous donnera déjà un programme bien élaboré pour l’année et ensuite à l’intérieur, nous aurons tout ce qui est programme au sein de l’église puisqu' entant que catholique nous ne travaillons pas en dehors de notre église et l’église nous sollicite souvent pour des évènements. A travers ces évènements nous seront là aussi. Programme typique, nous avons d’autres émissions, d’autres activités en tout cas tout ce qu’il nous faut au niveau du ministère pour la propagande de l’évangile à travers le chant, nous allons les exploiter. Cette année, nous allons plus nous concentrer sur le ministère ?Cris de joie? .Ce n’est pas seulement que le lancement que nous ferons bientôt en décembre mais c’est de travailler d’avantage pour que ce soit bien conçu jusqu’ à la fin de l’année afin que les gens retiennent quelque chose et que ce soit vraiment marquant pour demeurer en fait. C’est quelque chose que nous voulons faire alors vaut mieux ne pas nous arrêter. A travers cet espace-là, utiliser des médias via les réseaux sociaux pourquoi pas pour communiquer avec les peuples de Dieu. Les raisons de famille nous prennent aussi le temps donc on pense que ça, c’est déjà bon et à long terme on verra.
Alors ce que nous pouvons retenir c’est que Mariacane is back ?
Mariacane n’est jamais partie mais Mariacane is back , c’est aussi expressif de ce que nous étions un peu effacées et nous revenons sur la toile désormais pour reprendre les choses donc Mariacane is back..
Un dernier mot à l’endroit des internautes de showbizchrétien.net
Je bénis Dieu pour showbizchrétien.net, nous avons besoin de ces espaces car je pense que les chrétiens doivent envahir la toile pour la propagande de l’évangile, on sait tout ce qui se passe sur le net et nous avons besoin que des jeunes s’impliquent davantage pour la propagande de l’évangile et je bénis Dieu pour showbizchrétien.net. Je crois pour tous ceux qui suivent showbizchrétien.net, que c’est à travers ces espaces que nous nous unissons véritablement pour trouver les moyens et essayer d’aller encore plus loin. Que Dieu vous bénisse pour tous ceux qui se laissent inspirer par cet espace mais aussi je dirai engagez-vous réellement, peut-être que vous êtes une personne dans l’ombre qui avez les moyens, les capacités d’aider showbizchrétien.net et aussi pourquoi pas aider à la propagande de l’évangile à travers les artistes, à travers des chantres, manifestez- vous. Ce n’est pas une question d’âge ou de moyens, c’est une question de foi et une question d’engagement réel au-dedans de nous, peut-être une chose qui brûle en nous. Ce sont des espaces pour nous dire que vous pouvez rejoindre un groupe quelque part ou une structure pour vous engager à travailler avec cette structure- là. Que Dieu vous bénisse.
Engagez-vous derrière le Christ c’est lui la seule solution dans ce monde, si Christ est pour vous, rien ni personne ne pourra être contre vous alors choisissez de venir au Christ.
Mariacane.
